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Continuité écologique en marais littoraux méditerranéens

Stage de Noa Ledru – avril-août 2022, co-encadré par l’OFB et le Pôle-relais lagunes méditerranéennes

Depuis le 4 avril 2022, l’Office français de la biodiversité accueille Noa Ledru sur le site de Pérols (34) afin de poursuivre les travaux engagés depuis 2019 sur la continuité écologique et l’accueil piscicole dans les marais littoraux.

La transparence des ouvrages à la mer et une meilleure gestion hydraulique des marais littoraux sont des leviers importants pour la préservation des populations piscicoles qu’elles soient dulcicoles, amphihalines ou marines. L’étude et la connaissance de la continuité écologique (en particulier piscicole) de ces territoires doivent faire l’objet d’une attention particulière, pour accompagner la mise en œuvre :

Ouverture des canaux © F.CAZIN

Afin de parvenir à cette mise en œuvre à l’échelle des façades atlantique, Manche et mer du Nord ainsi que méditerranéenne, l’Office français de la biodiversité accueille, pendant 6 mois, Noa Ledru actuellement en Master 1 Biologie, Ecologie, Evolution / Environnement Droit à l’Université Rennes 1. Elle sera appuyée techniquement par le Pôle-relais lagunes méditerranéennes et le Pôle-relais Marais atlantiques, Manche et mer du Nord (Forum des marais atlantiques).

Son sujet de stage porte sur la cartographie des unités hydrauliques cohérentes en marais littoral méditerranéen. Suite aux premiers stages de 2019, 2020 et 2021 [1] plus de 1000 ouvrages hydrauliques ont déjà été identifiés sur ces milieux humides, dont les caractéristiques ont été collectées, standardisées suivant une typologie commune [2], puis bancarisées dans le référentiel des obstacles à l’écoulement.

Dans le cadre des précédents stages portés par l’OFB en partenariat avec le Pôle relais lagunes et le Forum des marais atlantiques, le protocole de délimitation des unités hydrauliques cohérentes (UHC) éprouvé sur les marais de la façade atlantique, a été adapté aux marais littoraux de Méditerranée. Ces travaux préliminaires ont permis d’éditer à l’automne 2021, la méthode nationale de caractérisation et de délimitation des UHC des marais littoraux [3] pour les 2 façades, permettant ainsi d’obtenir, de décrire (fonctionnement hydraulique, salinité, niveau d’emboîtement de l’unité hydraulique) et de bancariser, pour la première fois, des surfaces précises de marais sur la plateforme du réseau partenarial des données sur les zones humides.

De plus, suite aux référencements des obstacles à l’écoulement et des UHC en marais, il sera plus aisé de connaître le nombre d’ouvrages hydrauliques connectés à chaque marais référencé ou encore de connaître le nombre d’ouvrages les connectant au réseau hydraulique, du cours d’eau à la lagune.

Actuellement, le secteur lagunaire de Grande Maïre (34) géré par la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, a déjà des UHC qui figurent en ligne sur la plateforme du réseau partenarial des données sur les zones humides. Ainsi, dans le cadre du stage 2022 il s’agira de poursuivre les délimitations de marais en priorité sur les secteurs définis au PLAGEPOMI, en commençant par ceux qui ont déjà bénéficié auparavant d’un test de cette méthode de délimitation des UHC, à savoir les secteurs de Bages-Sigean, les étangs palavasiens et certains marais de Camargue. Le stage permettra également de poursuivre sur ces secteurs la bancarisation des ouvrages hydrauliques.

La production des données sur les ouvrages hydrauliques et la délimitation des UHC, s’appuient préalablement sur les documents de gestion, les diagnostics hydrauliques existants fournis par les structures de gestion, ainsi qu’une visite de terrain organisée en partenariat avec les gestionnaires de sites. La validation finale des données produites est réalisée en concertation avec ces derniers.

Salins de Frontignan (étangs palavasiens, 34). Crédit : Noa Ledru/OFB

 

Noa Ledru

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