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De nouvelles approches scientifiques pour les lagunes corses

Financé par la Collectivité de Corse, le projet interdisciplinaire GERHYCO s’intéresse aux eaux douces et saumâtres des zones humides littorales de la Corse. L’objectif est de développer de nouvelles approches scientifiques par une approche croisée combinant plusieurs types d’indicateurs hydrogéologiques, écologiques et biologiques.

Réserve naturelle de l’Etang de Biguglia (Haute-Corse)
© Frédéric Huneau

Le nouveau projet GERHYCO (2020-2024) est un projet interdisciplinaire porté par l’Unité Mixte de Recherche 6134 Sciences pour l’Environnement du CNRS et de l’Université de Corse. Il s’intéresse aux eaux douces (c’est à dire atmosphériques, de surface et souterraines) et saumâtres (lagunes et micro estuaires) insulaires corses.

GERHYCO comporte 10 actions de recherche portant sur 3 thématiques scientifiques Hydrogéologie, Ecologie, Biologie et il résulte d’un partenariat fort avec l’Office d’Equipement Hydraulique de la Corse (OEHC) et La Fédération de la Corse pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FCPPMA) en collaboration étroite avec l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC). Il est financé par la Collectivité De Corse (CDC) et l’Etat.

La force de ce projet est, pour la première fois, de considérer les eaux continentales de la Corse comme une ressource unitaire très fortement interconnectée et interdépendante dont les lagunes et zones humides côtières constituent le réceptacle final avant le retour au compartiment marin. Ainsi au travers de GERHYCO les scientifiques ont l’opportunité de suivre le cheminement de l’eau depuis la tête des bassins versants, puis au sein du continuum hydrologique incluant les eaux de rivières et les eaux souterraines qui toutes deux contribuent fortement à l’alimentation en eau douce des lagunes côtières en Méditerranée.

Les approches hydrogéologiques et hydrologiques permettent ainsi via la mise en œuvre d’indicateurs isotopiques et géochimiques de tracer l’origine des eaux et des flux polluants tout en proposant un cadrage temporel des processus. Les approches écologiques s’intéressent à la qualité des milieux lagunaires en réponse aux contraintes environnementales, mais aussi au maintien des services écosystémiques et aux stratégies de restauration sur ces milieux via l’utilisation d’indicateurs comme le phytoplancton ou les macrophytes. Enfin les approches biologiques, s’intéressent à l’incidence des perturbations environnementales et anthropiques sur les individus et les populations animales des zones humides par l’études d’indicateurs biologiques comme les parasites et les pathogènes.

GERHYCO est avant tout une initiative scientifique mais plusieurs impacts positifs sont attendus à l’issue du projet sur la compréhension, la gestion et la restauration des zones humides littorales en Corse et plus largement en Méditerranée.

Nous reviendrons très vite dans la lettre des lagunes pour vous faire part de l’avancée des travaux !

 

Frédéric HUNEAU
Professeur des Universités
Université de Corse, CNRS UMR 6134 SPE, projet Gestion des eaux en Méditerranée.
[email protected] [1]

Vanina PASQUALINI
Professeur des Universités
Université de Corse, CNRS UMR 6134 SPE, projet Gestion des eaux en Méditerranée.
[email protected] [2]

Yann QUILICHINI
Ingénieur de Recherches CNRS
Université de Corse, CNRS UMR 6134 SPE, projet Gestion des eaux en Méditerranée.
[email protected] [3]