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Déchets Plastiques en lagunes : vecteurs d’espèces planctoniques nuisibles

LAG-P2, un Projet OHM Littoral Méditerranéen

Date de publication : 06/10/2016

En Méditerranée, la pollution aquatique et/ou marine par les déchets plastiques est en croissante augmentation, en raison d’une explosion démographique côtière.

Les surfaces des déchets plastiques fournissent un substrat attractif et alternatif pour un certain nombre d’espèces opportunistes comme les microalgues nuisibles, favorisant leur dissémination.

Situées à l’interface entre terre et mer, les lagunes méditerranéennes font partie des zones impactées par cette anthropisation. Du fait de leurs rôles environnemental, social et économique, il est alors essentiel d’évaluer l’importance et le rôle des déchets plastiques dans la dispersion d’espèces toxiques dans ces lagunes côtières méditerranéennes.

Le projet LAG-P2 concerne deux sites d’étude de l’Observatoire Homme milieux Littoral méditerranéen [1] : la lagune du Prévost très anthropisée (golfe d’Aigues-Mortes), la lagune de Biguglia en Corse très dégradée par une pression anthropique croissante et la lagune de Diana en Corse moins impactée.

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Carte des sites de prélèvement

 

Les objectifs de ce projet visent à quantifier les déchets plastiques dans ces milieux lagunaires présentant des conditions d’anthropisation distinctes, d’identifier la diversité structurelle du biofilm sur les plastiques (notamment la présence de dinoflagellés toxiques) et d’appréhender les conséquences environnementales et socio-économiques en relation avec les acteurs des lagunes étudiées (e.g. pêcheurs, aquaculteurs, gestionnaires).

Trois prélèvements sur l’année 2016 seront réalisés sur les lagunes  du Prévost, Biguglia, et Diana. Les périodes contrastées (Mars-Avril, Août-Septembre et Novembre-Décembre), en termes de conditions climatiques et donc de facteurs abiotiques, pourraient avoir une influence sur la colonisation des déchets plastiques par les microorganismes.

Un comptage en laboratoire sera réalisé pour les microplastiques. Les macroplastiques seront analysés par microscopie électronique à balayage pour identifier les principales espèces du périphyton et par l’analyse de l’ADN et l’ARN (métabarcoding) pour identifier spécifiquement les espèces pathogènes (virus, bactéries et périphytons toxiques). La nature des polymères des macroplastiques sera déterminée par spectroscopie infrarouge.

Présentation du 3 juin 2016 lors de la réunion d’échanges entre les chercheurs de l’OHM et les acteurs locaux de Biguglia : Déchets plastiques dans les lagunes côtières méditerranéennes : vecteurs potentiels de migration d’espèces planctoniques nuisibles [3], François Galgani (IFREMER) / Vanina Pasqualini (Université de Corse, UMR SPE)

 

Vanina Pasqualini (Université de Corse, UMR SPE) : [email protected] [4]

François Galgani (IFREMER) : [email protected] [5]

Avec la participation de l’UMR MARBEC de Montpellier et de l’Office de l’Environnement de la Corse.