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Étudier l’impact des polluants sur les goélands, leurs mouvements et leurs parasites : lancement du projet EcoDIS

Le projet EcoDIS[1] [1], lancé ce printemps a deux objectifs principaux :

Les polluants et les agents pathogènes peuvent avoir des effets négatifs sur la santé des animaux sauvages et la dynamique de leurs populations. Si leurs effets sont souvent sublétaux ou faibles individuellement, on sait peu de choses sur leurs effets cumulatifs et interactifs lorsqu’ils sont subis conjointement. Le projet EcoDIS aborde cette question par le biais d’une approche interdisciplinaire qui combine les suivis démographiques, l’écotoxicologie, la génétique des populations, l’épidémiologie et l’écologie des mouvements pour étudier comment les niveaux de polluants (éléments traces et plastiques) et de parasites chez le goéland leucophée (Larus michahellis) altèrent son succès reproductif, la dynamique de ses populations et ses schémas de déplacement, et modifient ensuite la circulation des agents infectieux à différentes échelles spatiales. Puisqu’il s’agit d’une espèce sauvage très répandue et fréquemment présente dans les zones urbaines, les résultats présenteront un intérêt à la fois fondamental (sur les effets des facteurs de stress environnementaux sur la dynamique des populations sauvages) et appliqué (sur le rôle de l’espèce dans la circulation des agents pathogènes et le risque d’exposition humaine associé).

© C. van Weelden

Objectifs du projet :

  1. Cartographier la variabilité spatiale de l’exposition des goélands aux polluants et aux parasites/pathogènes à travers la Méditerranée occidentale. Cela implique d’évaluer les niveaux de polluants et l’exposition aux parasites et aux pathogènes chez les oiseaux d’une série d’environ 15 colonies.
  2. Évaluer les effets combinés de ces facteurs de stress potentiels sur la démographie des goélands (succès de la reproduction, survie et taux de retour) par le biais d’un suivi dans certaines colonies focales. Si les parasites agissent comme des puits de pollution, en absorbant les polluants plus rapidement que leurs hôtes, ils peuvent conférer un avantage aux hôtes dans les endroits très pollués. A l’inverse, si un contaminant diminue la capacité d’adaptation du parasite, les hôtes peuvent préférer utiliser des sites contaminés pour échapper aux parasites délétères.
© Patrick Landmann

Karen D. McCoy, DR CNRS

MIVEGEC – CREES

https://crees-montpellier.com/members/20-member-page/crees-member-20.html [2]

 

Marion Vittecoq

Chargée de recherche

Tour du Valat – MIVEGEC-CREES

 

Dates du projet : 2020-2025

 

Partenaires scientifiques

PARTNER 1: Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle (MIVEGEC [3])
PARTNER 2: LIttoral ENvironnement Et Sociétés (LIENSs [4])
PARTNER 3: Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE [5])
PARTNER 4: Laboratoire des Interactions Moléculaires et Réactivités Chimiques et Photochimiques (IMRCP [6])
PARTNER 5: Tour du Valat [7]
PARTNER 6: Environment and Climate Change Canada [8]
PARTNER 7: Universitat de Barcelona [9]

 

Key words: France; Spain; Tunisia; Algeria; Mediterranean; Europe; Africa; Camargue; Parasite; Bacteria; Plastic; Pollution; Gulls; Health; Trace metals; Population dynamics; Movement ecology

 

Other contributing partners

Ana Sanz-Aguilar; Giacomo Tavecchia, IMEDEA [10]

Miguel-Angel Miranda Chueca (University of the Balearic Islands) personal.uib.eu/ma.miranda [11]

 

Financial partners:

MITI

 

Présentation du projet lors du webinaire « Lutter contre les pollutions plastiques en milieux naturels » [12] organisé par l’ARBE le 18 février 2021


[1] [13] EcoDIS (Ecology, Ecotoxicology & Diseases) est un projet ANR dont le titre complet est : « Ecologie de la santé dans un monde changeant : comprendre la circulation des agents infectieux en reliant les facteurs de stress environnementaux, les dynamiques des populations et l’écologie du mouvement »