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Méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides

Publié Par prlm Sur Dans Etudes et projets | Pas de commentaire

La seconde version intégrera un volet zones humides littorales

L’Agence française pour la biodiversité (ex-Onema), PatriNat (AFB – CNRS – MNHN) et leurs partenaires ont publié en juin 2016 la méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides [1]. Une seconde version de cette méthode paraîtra en 2019, incluant notamment les zones humides littorales et les aspects relatifs au dimensionnement de la compensation écologique.

Cette méthode d’évaluation des fonctions des zones humides est appliquée pour veiller au respect de la réglementation en vigueur durant la mise en œuvre de la séquence Éviter Réduire Compenser en zones humides. Elle permet d’évaluer si les pertes fonctionnelles sur un site impacté sont vraisemblablement compensées par les gains fonctionnels sur un site de compensation après mise en œuvre des mesures compensatoires.

Un prototype qui préfigure la seconde version a été conçu en 2018. Il contient des développements spécifiques aux zones humides littorales : de nouveaux indicateurs pour évaluer les fonctions, une description des systèmes hydrogéomorphologiques et des habitats littoraux. De plus, il contient une interface pour dimensionner une mesure de compensation écologique afin de choisir de manière objectivée le ratio évalué octroyé à un projet d’aménagement (par ex. le gain fonctionnel escompté doit-il être 1, 2… fois supérieure à la perte fonctionnelle au vu du risque d’échec que présente l’action écologique ?).

Sur le littoral méditerranéen, un étudiant de Master 2 a été accueilli durant six mois par le Syndicat mixte des étangs littoraux (Siel) pour effectuer des tests sur le territoire des étangs palavasiens. D’autres tests ont également été conduits en Camargue, en Corse ; et plus largement à l’échelle nationale.

Test réalisé sur le territoire des étangs palavasiens en 2018. © G. Gayet (PatriNat)

Les tests ont été réalisés sur des projets de compensation fictifs, dans divers contextes écologiques (par ex. paysage, habitats et fonctionnement hydrologique du site) qui illustraient des mesures de compensation vraisemblables. Le but était d’étudier si la méthode était pratique, si elle saisissait bien les réalités écologiques perçues sur les zones humides littorales et si les critères techniques pris en compte pour évaluer la faisabilité d’une mesure de compensation justifiaient clairement le ratio évalué octroyé à un projet d’aménagement.

Les retours critiques à partir de ces tests permettent de compléter avec pertinence la méthode, avant la parution de sa version 2 au second semestre 2019.