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Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)

Préserver des zones naturelles pour s’adapter à l’érosion côtière

Date de publication : 4/11/2015

Site naturel propriété du Conservatoire du Littoral, le lido du Petit et Grand Travers en bordure de l’étang de l’Or constitue une coupure d’urbanisation entre les stations touristiques de Carnon et La Grande Motte issues de la célèbre Mission ‘Racine’.

Carte de localisation © Découverte du vivant

 

Ce site, qui présente un grand intérêt écologique, paysager, culturel et historique et un fort attrait touristique, subit les effets de l’érosion côtière. Avant l’opération de réaménagement, cette plage naturelle à proximité de Montpellier était passablement dégradée à la fois par l’érosion et la surfréquentation du site.

Ainsi, l’agglomération du Pays de l’Or, la commune de Mauguio Carnon, le Département de l’Hérault, le Conservatoire du Littoral et leurs partenaires (cf. logos ci-dessus) ont souhaité répondre à cette équation complexe : garantir un accueil de qualité face à une forte fréquentation, tout en répondant aux exigences de gestion de cet espace naturel remarquable et en intégrant la mobilité du trait de côte.

Son réaménagement, entre 2005 et 2015, est un projet concret d’adaptation à l’érosion côtière sous forme dite de « recul stratégique » et de mobilisation des dynamiques naturelles.

Suite à une vaste opération de réensablement en 2008 (1 Mm3 de sable de la pointe de l’Espiguette), plusieurs opérations ont eu pour objectif à compter de 2013 de réduire l’érosion et rendre sa naturalité au site : la destruction et le transfert d’une route en retrait, la RD 59, afin de rétablir le fonctionnement naturel du lieu, la reconstitution d’une dune naturelle, l’installation d’un barrage immergé afin de limiter les effets de la houle.

     
Chemin piéton et déconstruction de la route © F.Larrey/CdL  
  
Vue d’ensemble du littoral après travaux © L’Or Aménagement    
 

 

Cette opération est régulièrement citée comme exemple de préservation de zones naturelles, dénuées de toute urbanisation, sortes « d’espaces tampons » permettant « d’amortir le phénomène de l’érosion et surtout celui de la submersion, plus dangereux » (Patrick Bazin, chef du département de la gestion patrimoniale du CdL dans un article du 21/08/15) [1].

Déconstruire une route pour redonner de la mobilité à la dune, permettre le développement et l’expression d’une plus grande biodiversité en organisant la fréquentation et en répondant à des demandes nouvelles (piste cyclables) sont souvent des sujets et points de débats antagonistes, ici ils ont permis l’aboutissement d’un projet exemplaire à de nombreux titres, concerté, collectif, résultat d’une approche multi factorielle.

 

 

  
Inauguration des travaux le 17/09/2015 © Pays de l’Or Agglomération
 

 

Les travaux, d’un montant global de 17,5 millions d’euros entre 2008 et 2015, ont été inaugurés le 17 septembre 2015.

 

Retrouvez le projet, l’historique, la phase travaux en images sur Pays de l’Or agglomération [2]

Présentation du maître d’œuvre Alfred Peter au séminaire national de relocalisation des activités et des biens le 30 juin 2015 [3]

Dossier de presse d’une visite chantier le 25/04/2014 [4] et de l’inauguration des travaux le 17/09/2015 [5]

« Effacer la route littorale pour sauver la plage » (Gazette des communes, juin 2015) [6]

Cette opération fait partie du projet national Ad’Apto [7]. Elle a également concouru au Prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes 2015 [8]: voir la plaquette de présentation [9].

 

Matthieu Delabie, délégué Languedoc-Roussillon du Conservatoire du littoral

[email protected] [10] ;

Valentina Cosma, directrice générale adjointe de Pays de l’Or Agglomération

[email protected] [11]