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Suivi et collecte des données sur les peuplements piscicoles

Le point sur les réseaux en eaux douce

Date de publication : 17/02/2017

Le suivi des peuplements piscicoles est l’une des missions de l’AFB permettant notamment de contribuer aux programmes de surveillance mis en place en application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). A travers la construction d’outils de bancarisation et de mise à disposition des données, l’AFB assure l’intégration de ces informations dans le Système d’Information sur l’Eau [1] (SIE).

 

 

DES SUIVIS PERENNES…

Par pêches électriques ou au filet, les agents de l’AFB surveillent les peuplements piscicoles des cours d’eau et des plans d’eau. Au total, plus de 1000 opérations sont réalisées ou supervisées chaque année en cours d’eau.

Depuis maintenant près de 10 ans, l’Onema (aujourd’hui AFB) met en œuvre la collecte des données piscicoles en cours d’eau sur les 1500 sites du RCS (Réseau de Contrôle de Surveillance [2]) tous les 2 ans ainsi que sur les 300 sites du RRP (Réseau de Référence Pérenne [3]) tous les ans. Depuis 3 ans, une partie de ces recueils de données est transférée vers d’autres opérateurs.

Pour compléter ce dispositif, l’AFB met également en œuvre des prélèvements sur son réseau de suivi à long terme : le RHP (Réseau Hydrobiologique et Piscicole [4]).

 

…POUR MIEUX CONNAITRE ET PRESERVER LES PEUPLEMENTS PISCICOLES

Chaque opération de pêche conduit à l’identification, au comptage et aux mesures des poissons prélevés. Grâce à la mise en œuvre de protocoles standardisés et reproductibles, ces données permettent de caractériser les peuplements piscicoles en place et de comparer les résultats d’une année à l’autre et d’un site à l’autre. Combinées à d’autres informations (données physico-chimiques, hydromorphologiques…), ces échantillonnages piscicoles vont contribuer à caractériser l’état des masses d’eau.

Dans le cadre de la DCE, les suivis réseaux se traduisent ainsi par le calcul d’indices : dans le cas des poissons, ce sont l’IPR (Indice Poisson Rivière [5]) et désormais l’IPR+ qui donnent une image de l’état des bassins au niveau européen.

Au-delà des calculs d’indices, les données collectées sur les espèces et les milieux vont permettre de suivre l’évolution des peuplements, de quantifier les impacts de phénomènes naturels ou d’origine anthropiques ou encore de fournir des informations sur des espèces d’intérêt particulier (espèces protégées par exemple).

Mises à disposition des organismes de recherche, les précieuses données issues de suivis à long terme vont contribuer à l’amélioration des connaissances sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et à la mise au point d’outils de connaissance et de gestion

 

ASSURER LA BANCARISATION ET LA DIFFUSION DES DONNEES

Afin d’assurer la mise en qualité et la diffusion au niveau national de ces données, les données piscicoles collectées par pêche électrique sont saisies dans l’outil WAMA et alimentent la base nationale BDMAP. Cette base de données est mise à disposition sur le site Image [6]. Ces outils sont aujourd’hui en cours de refonte : l’application ASPE viendra prochainement remplacer les outils existants afin d’assurer sécurisation et centralisation des données tout en permettant une meilleure intégration dans le SIE (utilisation de référentiels partagés, communication avec les outils SEEE [7] et Naïades [8]). Les partenaires et prestataires de l’AFB réalisant des pêches électriques en cours d’eau pourront également accéder à ce nouvel outil. L’accès libre à l’ensemble des données validées (données AFB comme celles des partenaires du SIE) sera à terme assuré par le site Naïades (site de diffusion des données sur la qualité des eaux de surface continentales).

 

Emilie Breugnot

Chef de projet Evaluation de l’Etat Biologique

[email protected] [9]

 

Pages « connaissances environnementales » du site thématique sur l’eau et les milieux aquatiques de l’AFB (Onema.fr) [10]