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Le programme Ad’apto, pour une gestion souple du trait de côte

10 sites engagés aux côtés du Conservatoire du littoral

Date de publication : 03/11/2015

Pendant longtemps, la volonté de fixation du trait de côte a prédominé. Aujourd’hui, considérant les effets potentiellement dévastateurs du changement climatique sur le littoral, une stratégie plus souple est proposée, tenant davantage compte du caractère dynamique du trait de côte. L’objectif : partout où c’est encore possible, s’adapter au changement climatique en utilisant des espaces tampon et leur dynamique naturelle.

Ce programme Ad’apto a ainsi été lancé en 2015 pour mettre en lumière jusqu’en 2017 de nouvelles méthodes de gestion souple du trait de côte, sur une dizaine de sites du Conservatoire et leurs territoires environnants.

Il vise à montrer de façon concrète, par des exemples locaux, qu’une anticipation raisonnée acceptant la mobilité de l’interface terre-mer sur des espaces naturels préservés est possible et efficace.

Ce programme s’intéresse aux actions en cours et en projet, sur ses terrains mais aussi sur des territoires littoraux plus vastes, en collaboration avec de nombreux partenaires nationaux et locaux.

[1]Des fiches présentent les 10 sites retenus pour le projet, notamment

 

Des scénarios d’adaptation au changement climatique pour la future gestion des salins d’Hyères

Pour les Salins d’Hyères, retenus parmi les sites pilotes, la première déclinaison opérationnelle d’AD’APTO vise à conduire une réflexion sur l’adaptation des modalités de gestion face au changement climatique.
Depuis septembre 2015, un partenariat s’est mis en place entre le gestionnaire, Toulon Provence Méditerranée, et le Master 2 Environnement, Développement, Territoires et Sociétés (délivré conjointement par AgroParisTech, le Muséum National d’Histoire Naturelle et le département de géographie de l’université Paris 4). Les étudiants mobilisés, de profils variés, auront à dessiner différents scénarios d’évolution des sites, de leur gestion voire de leur gouvernance.
Au cours de la phase préparatoire en cours, six groupes d’étudiants travaillent sur l’élaboration d’un scénario de gestion à l’horizon 2030, correspondant à une hiérarchie particulière entre priorités écologiques, économiques, sociales et culturelles. Ces scénarios incluront une description des milieux futurs, de leur distribution spatiale, des usages qui y seraient associés, des investissements et des coûts de gestion correspondants.
Ce travail s’inscrit donc dans une logique de prospective. Pour le conduire, 4 phases mobilisent plusieurs groupes d’étudiants :
  1. Reconstitution de l’histoire des Salins d’Hyères: identification des dynamiques passées et contemporaines des facteurs écologiques et socio-économiques qui ont conduit à la situation présente et aux visions que les acteurs locaux ont aujourd’hui des salins, de leurs fonctions, des qualités qu’ils considèrent comme justifiant la gestion conservatoire. Les contributions des groupes d’étudiants permettront aussi de déterminer les facteurs clefs de ces dynamiques historiques qui devront être considérés dans la construction des orientations de gestion.
  2. Choix de deux scénarios de changement global : les transformations liées à l’évolution du climat et du contexte socio-économique et culturel. Seront ensuite définies trois orientations contrastées des scénarios de gestion.
  3. Elaboration, d’un scénario de gestion croisant scénario de changement global et l’orientation de gestion. Cette formalisation sera présentée aux acteurs de terrain.
  4. Rencontre avec les acteurs de terrain. L’ambition n’est pas d’arriver à choisir un scénario qui serait optimal ou consensuel, mais plutôt d’appréhender les réactions des acteurs à des scénarios encore théoriques afin de dresser un panorama des « sensibilités » pouvant être pris en compte dans les étapes futures d’élaboration d’une stratégie d’adaptation au changement global.
Enfin une synthèse des entretiens par scénario sera présentée aux partenaires.
Ce travail sera restitué au premier trimestre 2016.
 
  • Contacts
François Léger, professeur AgroParisTech, [email protected] [2]
Frédérique Gimond-Lanteri, gestionnaire des salins d’Hyères à TPM, [email protected] [3]

La stratégie de gestion adaptative du Conservatoire du littoral

Avec le changement climatique, la hausse annoncée du niveau de la mer (une moyenne de 1 mètre à l’horizon 2100) et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes, le recul du trait de côte est un phénomène auquel citoyens et pouvoirs publics se confrontent de plus en plus.

A l’horizon 2100, la perte de terrains du Conservatoire du littoral pourrait atteindre 1500 ha.

La stratégie adoptée par le CdL vise à anticiper les évènements et leurs conséquences et doit permettre de mettre en place des solutions progressives et innovantes au travers en particulier de la concertation avec le public. Dans cette optique, le programme Ad’apto a été lancé au niveau national, et le projet LiCCo [4] (Littoraux et changements côtiers) s’est achevé en 2014 sur le littoral de l’Angleterre et la Normandie pour sensibiliser les populations.

 

Atelier Traits de côte : subir, s’adapter, anticiper face aux variations climatiques

Retour sur la rencontre des agences littorales d’Europe et de Méditerranée le 24 septembre 2015 à Antibes
A l’occasion de cette rencontre à Antibes la veille du ‘coast day 2015’, gouvernements, pouvoirs publics locaux, organismes de gestion du littoral, réseaux et associations étaient réunis notamment autour du changement climatique.
Face aux évolutions climatiques, il est nécessaire de planifier et préparer les acteurs pour faire évoluer nos modes d’intervention sur le littoral et communiquer sur l’importance du rôle joué par les espaces naturels littoraux dans les stratégies d’adaptation au changement climatique. Quel sont les rôles à jouer des acteurs et agences du littoral dans les processus de prise de conscience globale et d’aide à la décision ? Quelles stratégies et pratiques doivent-elles mettre en œuvre pour anticiper et intégrer ces changements impactant les zones côtières ?

Plaquette Ad’apto [8]

Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34) [9]

 

Ad’Apto :
Patrick Bazin, chef du département de la gestion patrimoniale du Conservatoire du littoral, [email protected] [10] ;
& Isabelle Mercier, responsable de la mission interface terre-mer, [email protected] [11] ;
 
Contacts sur site :
Petit et Grand Travers : [email protected] [12]
Vieux Salins d’Hyères : [email protected] [13]
Golo : [email protected] [14]