Page mise à jour le 04/04/2018
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Présentation
Troisième par sa superficie (570 hectares), l’étang de Diana est le plus profond des étangs de Corse avec un maximum de 11 mètres de profondeur. Situé sur les communes d’Aleria et de Tallone, cet étang a un bassin versant dont la surface s’étend sur 62 km2. Situé à quelques kilomètres d’Aléria, l’étang de Diana a longtemps servi de port pour les grecs et ensuite pour les romains. Une tour, construite à la fin du XVIe siècle par les génois, est présente à l’entrée du grau. Elle permettait de signaler les navires barbaresques et de protéger l’arrière –pays.
Activités
L’étang de Diana est loué à trois sociétés conchylicoles et aquacoles. L’huître et la moule ainsi que le loup et la dorade sont les espèces les plus produites sur l’étang. La pêche est pratiquée sur le site à l’aide de filets maillants et de verveux.
L’agriculture est également présente sur le site. Des caves viticoles ont été mises en place assez près de la lagune. Visuellement le paysage agricole laisse directement la place à des falaises plongeant dans la lagune.
Des lotissements sont présents en bordure de site.
Faune – Flore
L’étang de Diana est d’un grand intérêt écologique de part la présence d’herbiers favorables au grossissement d’alevin sur ses rives Une ceinture d’herbiers à cymodocées (Cymodocea nodosa) et zostères (Zostera sp.) s’étend ainsi jusqu’à 3-4 mètres de profondeur. Lorsque le substrat le permet et que les conditions sont propices à leur développement, des algues se développent dans l’étang.
Sur les rives, le maquis jadis prédominant, laisse désormais la place aux vignes et autres cultures telles que le kiwi. La transition est très rapide entre le maquis ou la vigne et le plan d’eau. Les rives sont ainsi occupées par une étroite bande de salicornes et inules.
L’embouchure du fil d’Arena est une vaste roselière parsemée de quelques enganes. Au nord, le marais de Pompugliani est envahi dans sa majeure partie par des phragmites.
En ce qui concerne le peuplement piscicole, la richesse spécifique est grande. Les muges, le loup, la sole, la plie, l’anguille sont les espèces les plus rencontrées dans l’étang. L’ouverture artificialisée et constante du grau permet un meilleur alevinage et les migrants se répartissent de façon homogène sur la totalité du bassin.
Dans la mesure où l’étang est assez poissonneux, une forte population de grands cormorans et de laridés a été observée. L’étang sert aussi de zone de repos à de petites bandes de canards siffleurs. Des limicoles et des grands échassiers fréquentent les vasières du fil d’Arena, les pozzi et les rives reculées de l’étang.
Problématique
Les menaces qui pèsent sur cet étang sont pour la plupart d’origine anthropique. Le démaquisage et l’arrachage de certaines cultures favorisent le lessivage des terres et l’apport de sels minéraux (e.g. azote, phosphore), pesticides et métaux lourds. La présence de caves viticoles peut également entraîner une surcharge organique du milieu récepteur.
Gestion
L’étang de Diana a un statut privé. Le Groupement Foncier Agricole de Diana (GFA) en est le propriétaire. Il loue l’étang aux socio-professionnels qui l’exploitent et en assurent la gestion. Le grau est ouvert en permanence par les socioprofessionnels à l’aide d’une « suceuse » (engin aspirant le sable qui obstrue le grau et le relarguant sur la rive Nord) placée près du grau. Ainsi ils peuvent gérer au mieux les échanges mer-lagune de leur étang.
Sources : Matthieu Zanca Rossi (Conservatoire du Littoral) et Marie Garrido (Office de l’Environnement de Corse)
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ACTUALITES : Voir l’ensemble de nos actualités sur l’étang de Diana
DOCUMENTATION : Voir l’ensemble de nos documents sur l’étang de Diana (base documentaire)
Acteurs :
- Michel MURACCIOLE [ Conservatoire du Littoral – délégation Corse ]
- Matthieu ZANCA ROSSI [ Conservatoire du Littoral – délégation Corse ]
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