Nouvelles pistes de valorisation des déchets conchylicoles
Date de publication : 10/03/2017
Le bassin de Thau est le premier à avoir lancé une filière de collecte et de traitement de ses déchets conchylicoles. Plusieurs milliers de tonnes de déchets coquillés sont traitées chaque année à l’usine du Mourre Blanc à Mèze. Un nouveau procédé de traitement et le vif intérêt des marchés pour les matières à forte teneur en calcaire ouvrent de nouvelles perspectives en termes de valorisation.
Les déchets coquillés issus de la lagune de Thau sont traités à l’usine du Mourre Blanc à Mèze. Ce service est géré par le Syndicat mixte du bassin de Thau en relation avec le Comité Régional Conchylicole de Méditerranée et les professionnels. Son exploitation est assurée par la société COVED depuis 2007 par délégation de service public.
Vendredi 3 février, Yves Michel, président du Syndicat mixte du bassin de Thau, François Commeinhes, vice-président et Philippe Ortin, président du Comité Régional Conchylicole de Méditerranée ont présenté les nouvelles pistes de valorisation en présence de Jacques Adgé, maire de Poussan.
Première et courte étape pour les coquilles issues de la lagune de Thau : la carrière de Poussan. Ce site engagé dans une démarche de reconstitution paysagère offre un débouché immédiat et une boucle courte de valorisation.
L’Etat a donné son accord par arrêté du 26 décembre 2013. Désormais débarrassées de tout résidu organique et concassées, les coquilles d’huîtres et de moules seront acheminées sur site puis remodelées selon les prescriptions du schéma de revalorisation de la carrière. Leur forte teneur en calcaire et leur origine naturelle s’inscrivent parfaitement dans les objectifs de mise en valeur paysagère et de revégétalisation des zones qui ont cessé d’être exploitées.
Cet accord fait suite à la mise en place d’un nouveau procédé de traitement qui permet de débarrasser les coquilles de tout résidu organique. Plus propres, les coquilles vont pouvoir trouver de nouvelles destinations comme l’amendement de sol pour les cultures viticoles mais aussi les habitats artificiels pour les juvéniles ou encore un projet de réutilisation dans les procédés d’épuration sur cultures fixées.
Yves Michel, nouveau président du Syndicat mixte du bassin de Thau, souligne ces avancées : « Le traitement des déchets coquillés est en constante amélioration sur notre territoire. Après la résolution des problèmes de nuisances olfactives, l’obtention de la certification ISO 14001, la mise en place de ce nouveau procédé de traitement permet de regarder les déchets coquillés d’un autre oeil. Leur valorisation sur la carrière de Poussan est sans doute l’un des circuits de valorisation les plus courts de la filière déchet. Le bassin de Thau s’inscrit une nouvelle fois vers l’excellence environnementale. »
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