Retour sur la formation "Utilisation de QGIS en appui à la cartographie de l’habitat lagune côtière"

Du 07 au 09 Octobre 2019, à Corte (2B)

Cette formation a permis aux 14 participants, dont certains sont animateurs/gestionnaires de sites N2000 possédant une lagune côtière méditerranéenne (1150-2*), de développer leurs connaissances des logiciels de suivi spatialisé des zones humides et d’appréhender une méthode novatrice pour la réalisation d’une cartographie plus fine de leurs habitats naturels.

Formation QGIS avec Anis Guelmami (Tour du Valat), à Corte © M. Garrido, OEC

Dans le cadre du projet européen Life Marha piloté par l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), le Pôle-relais lagunes méditerranéennes (partenaire de ce Life) œuvre à améliorer l’état de conservation des lagunes côtières. En effet, le Pôle lagunes aide les structures animatrices des sites N2000 à prendre en main la dernière version de la méthodologie d’évaluation disponible depuis juin 2019.

Ainsi, afin de renforcer les compétences des gestionnaires et animateurs de sites N2000, le Pôle lagunes propose des formations en partenariat avec l’AFB. Ces formations sont inscrites dans la thématique 2 du Life Marha « Renforcement des capacités » et visent à mieux évaluer l’état de conservation de l’habitat lagunes côtières méditerranéennes (1150-2) et identifier des solutions pour tendre vers une amélioration de leur état.

Cette formation sur « l’utilisation des logiciels QGIS et GEOCLASSIFER en appui à la cartographie de l’habitat lagune côtière » organisée par l’Office de l’Environnement de la Corse en collaboration avec le Pôle-relais lagunes Méditerranéennes et l’Agence Française pour la Biodiversité répond aux besoins des gestionnaires et animateurs des sites N2000.

Connaître la distribution et l’agencement des habitats naturels dans le paysage est une étape phare de la mise en œuvre de politiques de conservation de la biodiversité. Cette formation a eu pour objectif principal d’acquérir une meilleure connaissance de certaines approches et logiciels (QGIS et GEOclassifier) permettant le suivi spatialisé des zones humides, à l’aide des techniques d’Observation de la Terre et d’appréhender une méthode novatrice, afin d’aller vers une cartographie plus fine de leurs habitats naturels, particulièrement ceux constituants les zones humides littorales.

Cette méthode novatrice, semi-automatique mêlant segmentation automatique des images, photo-interprétation et relevés phytosociologiques localisés paraît être une alternative aux méthodes entièrement manuelles.

Pour ce faire, durant 3 jours, Anis Guelmami (chef de projet SIG, télédétection et cartographie à l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes à la Tour du Valat), a accompagné les 14 participants de 9 structures différentes, dans l’optique d’apprendre à utiliser cette méthode de télédétection par segmentation (cf le tutoriel en téléchargement ci-dessous).

Mosaïque d’habitats au nord de l’étang de Palo © M. Garrido, OEC

L’appui d’Ileana Quiquerez, Kévin O’Deye-Guizien et Jérémy Dumoulin, agents du Conservatoire Botanique National de Corse, a permis de faciliter grandement l’interprétation et la définition des habitats de la DHFF présents sur les différents sites, ainsi que la délimitation de ces derniers lors des exercices de segmentation et de terrain.

La photo-interprétation manuelle des contours laisse une certaine place à la subjectivité et par conséquent à d’éventuelles erreurs d’appréciation des contours. Sur le terrain, les limites entre les milieux sont rarement nettes et forment le plus souvent des écotones. La qualité de ce travail cartographique dépend donc, entre autres, du temps passé in situ (Le mois ou/et la saison des sorties de terrain influencent la fiabilité de l’interprétation).

Une formation similaire a eu lieu les 16 et 17 Octobre à Arles pour les gestionnaires et animateurs des sites N2000 des régions Occitanie et Sud-PACA. >> Voir notre article