L’Agence régionale de la biodiversité et de l’environnement (ARBE) Provence-Alpes-Côte d’Azur publie la mise à jour de l’Indice Région Vivante, co-élaboré avec la Tour du Valat, dans le cadre de l’observatoire régional de la biodiversité, animé par l’ARBE et copiloté avec la Région Sud, la DREAL et la direction interrégionale de l’OFB.
L’Indice Région Vivante est une adaptation à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur de l’Indice Planète Vivante, indicateur international de référence créé et développé par le WWF en 1998. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été la première, dès 2017, à mettre en place cet outil qui permet de mesurer l’état de la biodiversité régionale en se basant sur les tendances d’évolution des populations de vertébrés (325 espèces) sur une période allant de 2000 à 2021. Il constitue un indicateur de référence permettant de mesurer l’impact des pressions, notamment du changement climatique, et des politiques publiques mises en œuvre pour préserver la biodiversité régionale.
Les résultats montrent une tendance moyenne d’évolution stable des populations 325 espèces de vertébrés suivies, mais qui résulte de situations contrastées selon les espèces et les milieux :
- 45 % des espèces sont en augmentation (Vautour fauve, Grande Aigrette, Bouquetin des Alpes, Chevreuil européen, Cigogne blanche, Cisticole des joncs, Rollier d’Europe, Mérou brun, Faucon crécerellette, Geai des chênes, Grue cendrée, Hypolaïs polyglotte, Cormoran huppé, Pouillot de Bonelli, Spatule blanche, Ibis falcinelle…),
- 41 % sont en déclin (Anguille d’Europe, Martinet noir, Héron pourpré, Chevêche d’Athéna, Fuligule milouin, Râle des genêts, Bruant jaune, Hirondelle rustique, Minioptère de Schreibers, Traquet oreillard, Lapin de garenne, Moineau domestique, Pélobate cultripède, Lézard ocellé…)
- 14 % ne présentent pas de dynamique claire.
Les résultats témoignent de l’impact positif de la réglementation et des actions de protection et de conservation. La préservation des habitats et la mise en œuvre de mesures de gestion profitent aux espèces qui en bénéficient : leurs effectifs régionaux se stabilisent ou progressent. Pour les espèces les plus menacées, les efforts restent encore à poursuivre. Ces solutions efficaces sont à étendre à d’autres espèces encore communes aujourd’hui mais qui déclinent très vite.
Les résultats indiquent cependant que les espèces et les milieux restent soumis à de fortes pressions, obligeant à poursuivre les efforts.