Observatoire Régional de la Biodiversité, 2017
Adapté de l’indicateur international de référence, l’Indice Planète Vivante (créé par le WWF) dont il est la première déclinaison régionale, l’Indice Région Vivante permet de connaître l’état de la biodiversité en Provence-Alpes-Côte d’Azur en se basant, dans un premier temps, sur les variations démographiques de populations d’espèces de vertébrés : 282 espèces, soit 1 515 populations suivies sur une période allant de 2000 à 2015. Sa mise à jour permettra de suivre l’évolution de la biodiversité régionale.
Si certaines espèces parmi les plus menacées ont bénéficié de dispositifs de protection qui ont permis de stabiliser ou de faire progresser leurs effectifs à l’échelle régionale, la situation se détériore pour de nombreuses autres espèces qui voient leurs effectifs se réduire de façon inquiétante.
Dans les zones humides, les oiseaux d’eau, suite à l’effondrement de leurs populations au début du XXe siècle, sont de nouveau en hausse, comme l’ibis falcinelle ou la spatule blanche qui se sont réinstallés en Camargue. L’oie cendrée et la grue sont désormais communes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cependant, de nombreuses espèces exotiques de poissons, écrevisses et végétaux envahissent ces espaces et pourraient, à très court terme, représenter une menace pour la biodiversité locale.
Les salins et lagunes côtières (Hyères, étang du Vaccarès, étang de Berre) représentent des milieux à forte richesse écologique mais extrêmement fragiles car soumis aux pollutions produites par les activités en amont (industrie, agriculture, zones urbaines). Malgré des apports en polluants à la baisse, la biodiversité poursuit son déclin dans ces milieux.
Sur le littoral, malgré la poussée démographique et la pression touristique qui ont consommé nombre d’espaces agricoles et naturels, les espaces naturels préservés bénéficient aux espèces. Grâce à eux, les effectifs restent en moyenne stables : des espèces augmentent (comme le flamant rose ou le corb) mais d’autres déclinent (comme la sterne naine).
Pour la construction de l’Indice Région Vivante, l’Observatoire régional de la biodiversité a bénéficié de l’appui scientifique de la Tour du Valat et des contributions des acteurs de terrain mettant en œuvre des suivis naturalistes en région.