En mai 2019, une partie des scientifiques de La Planète Revisitée s’était intéressée aux quatre grandes lagunes le long de la côte orientale corse afin d’étudier ce patrimoine exceptionnel, encore trop peu étudié (voir encart en fin de billet pour quelques résultats). De retour sur l’île pour cette nouvelle campagne, l’attrait de ces milieux a encore frappé.
L’équipe de la Planète Revisitée porté par le Muséum national d’Histoire naturelle, avec l’appui technique et scientifique de l’Office de l’Environnement de la Corse, continue son exploration de la biodiversité sur les lagunes de Corse, débutée en mai 2019. Ce programme (2019-2022), soutenu par la Collectivité de Corse et l’Office français de la biodiversité, a permis durant cette deuxième campagne d’échantillonner 5 lagunes de l’Extrême Sud de l’île : Arasu, Santa-Ghjulia, Balistra, Testarella et Pisciu Cane.
Deux d’entre elles, Pisciu Cane et Testarella, font partie intégrante de la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio. Elles sont présentes sur la façade occidentale et sont classées en zone de protection renforcée. Elles abritent des espèces phares comme Sacocornia sp., Halimione portulacoides (L.) Aellen, 1938, et un poisson endémique à la Corse Aphanius fasciatus (Valenciennes, 1821). Cet inventaire de biodiversité permettra de compléter les données scientifiques collectées, au fil du temps, par de nombreux acteurs de la conservation de la nature.
Les scientifiques de la Planète Revisitée s’attacheront à chercher des organismes de petite taille souvent peu étudiés, appartenant aux mollusques, pycnogonides ou encore crustacés. Les macroalgues seront également déterminées. Les lagunes ont été sillonnées en kayak et à pied.
Quelques espèces ont déjà pu être identifiées par les scientifiques de la Planète Revisitée lors de cette deuxième campagne Corsicabenthos. Ci-dessous une série de photographies d’individus appartenant principalement à l’embranchement des Arthropodes (Crustacés). Ces différentes espèces ne sont pas inféodées aux milieux lagunaires. Elles se retrouvent principalement en mer et/ou au niveau des passes des lagunes ou estuaires (communication avec le milieu marin). Elles témoignent donc de l’importance de ces échanges entre mer et lagunes. Eualus cranchii (Photo A) est décrite comme une espèce pouvant se rencontrer dans les « grandes » lagunes. Sa présence confirme que même les plus petites lagunes (< à 30 ha) jouent un rôle tout aussi important que les lagunes de grande taille. Elles abritent des espèces animales et végétales souvent remarquables, parfois endémiques ou encore rares, dont la Planète revisitée nous dévoilera une partie des secrets.
A : Eualus cranchii (Leach, 1817), B : Alpheus dentipes Guérin, 1832, C : Porcellana platycheles (Pennant, 1777), D : Athanas nitescens (Leach, 1813), E : Palaemon elegans Rathke, 1837, F : Pilumnus aestuarii Nardo, 1869. © Zdenek DURIS / Université d’Ostrava
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