« Boucler le cycle de vie de la dorade royale »
Date de publication : 08/09/2016
Le projet BoucleDor a pour but d’acquérir les connaissances encore manquantes sur l’écologie de la dorade royale dans le Golfe du Lion. Il est cofinancé par le fond Européen de développement régional (FEDER) et la Région « Occitanie / Pyrénées-Méditerranée » (ex « Languedoc-Roussillon »).
Il s’articule autour de 4 objectifs principaux :
1- Identifier les zones de pontes et l’origine des juvéniles en lagune
En recroisant différentes données comme le taux de croissance passé des larves et des juvéniles, leurs dates et lieux de capture, la météo et les données de courantologie du Golfe du Lion, le projet a pour objectif de déterminer :
- s’il existe un ou plusieurs lieux de pontes pour l’espèce dans le Golfe du Lion
- comment ce ou ces sites contribuent au stock de juvéniles dans les lagunes ?
2- Génotype, habitat et croissance
Cette partie des recherches vise à déterminer les impacts respectifs de l’héritage génétique des individus et des conditions environnementales qu’ils rencontrent sur leur taux de croissance, notamment en début de vie.
3- Grandir ou se reproduire ?
La dorade est protandre c’est-à-dire que tous ses individus sont d’abord mâles (à partir de 1 an), puis femelle (à partir de 3 ans). Chez les poissons, le passage à l’état mature est en général associé à un ralentissement de la croissance au bénéfice de la constitution de réserves pour l’activité reproductrice. Cependant les femelles les plus grandes sont souvent les plus fécondes. Le but de ce volet est de préciser la variabilité inter-individuelle du cycle de vie, c’est-à-dire des âges et des tailles de première maturité mâle, puis de changement de sexe mâle/femelle.
4- Boucler la boucle : lien entre génotype, habitat de vie et fitness
Ce travail visera à préciser les facteurs (environnementaux et/ou génétiques) à l’origine du choix fait par les individus de l’espèce entre grandir pour être plus fécond ou commencer plus tôt à se reproduire. Les recherches entreprises, basées sur :
- l’analyse des habitats successifs fréquentés,
- le taux de croissance à chaque stade de vie ,
- les âges de changement de statut sexuel pour un grand nombre d’individus ayant atteint le stade femelle au regard de leurs profils génétiques et de leur fécondité relative,
devraient permettre d’identifier la(les) stratégie(s) de vie assurant le maintien des populations actuelles.
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