Travaux de l’équipe « Pathogènes Hydriques Santé Environnement » du laboratoire HydroSciences Montpellier et du « laboratoire Santé, Environnement et Microbiologie » d’IFREMER Brest
Date de publication : 22/02/2016
Ces bactéries des milieux marins côtiers peuvent provoquer des gastro-entérites et infections cutanées. En lagunes, trois espèces pathogènes sont présentes: V. parahaemolyticus, V. vulnificus et V. cholerae non cholérique, elles sont responsables de nombreuses infections transmises par l’eau, la consommation de coquillages et de produits de la mer crus ou insuffisamment cuits.
Les chercheurs ont démontré que lorsque l’eau des lagunes dépasse 15°C, une diminution brutale de la salinité (consécutive à de fortes pluies automnales par exemple) favorise la croissance des populations de vibrions.
Dans les années à venir, le réchauffement climatique va provoquer un allongement de la période durant laquelle la température de l’eau des lagunes sera suffisamment élevée pour permettre le développement des vibrions. Avec une augmentation de la fréquence et de l’intensité des pluies, les conditions seraient alors propices au développement des populations de vibrions.
Un modèle à développer, capable de prédire leur présence dans les lagunes, reposant sur des mesures régulières de température et de salinité, pourrait aider les autorités à mieux anticiper les risques, notamment associés à la consommation des coquillages.
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Patrick Monfort, HydroSciences Montpellier (HSM) – CNRS / Univ. Montpellier / IRD
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Crédit photo : Photographie aérienne du Golfe d’Aigues Mortes, des lagunes (Etang du Méjean, Etang de Mauguio), du canal du Rhône à Sète qui traverse les lagunes et des villes (du bas vers le haut) de Palavas les Flots, Carnon, La Grande Motte.© P. Monfort