Alexandra Mouaddine, étudiante en master 2 MIRO Tourisme culturel de l’Université de Perpignan Via Domitia, a produit un mémoire rapportant l’histoire de la Route du sel, de la Méditerranée au Rouergue au Moyen Age. Ce travail a été mené dans le cadre d’un projet de valorisation touristique.
Résumé
En 1984, une étrange caravane composée de cavaliers, meneurs d’attelages, vététistes et marcheurs, ravivait pour la première fois la Route du Sel, qui reliait au Moyen Age les salines du littoral méditerranéen aux montagnes du Rouergue. Conduite par Jean-Yves Bonnet, maître écuyer originaire de Salmiech en Aveyron, cette épopée historico-touristique inédite s’inscrivait avant tout comme une aventure humaine, riche du contact quotidien avec la nature, de la beauté saisissante des cités et paysages traversés, ainsi que de la chaleur des soirées étapes en compagnie des habitants des villages.
La découverte de cette expérience vivante au détour d’une lecture a inspiré le sujet d’un projet de valorisation touristique mené dans le cadre du Master 2 MIRO Tourisme culturel de l’Université de Perpignan Via Domitia. Nourri de l’histoire de la Route du Sel, ce projet retrace l’épopée de l’« or blanc » qui, du IX au XIIIe siècle, période marquée par la puissance des abbayes puis l’arrivée des Hospitaliers et Templiers dans le Larzac, naît dans les salins de la côte méditerranéenne et emprunte des chemins ancestraux pour remonter vers les terres du Rouergue. Il permet aux populations locales de satisfaire des besoins quotidiens et joue un rôle prépondérant dans la production de spécialités régionales encore renommées de nos jours, tels que le fromage de Roquefort ou la ganterie de Millau.
Fondé sur des recherches historiques autour des salins du Languedoc, des chemins tracés par les animaux et les hommes au cours des siècles et de la vie dans le Rouergue médiéval, le projet s’appuie également sur l’étude de tendances touristiques contemporaines, telles que le tourisme rural et d’itinérance, pour proposer un itinéraire de découverte inédit, organisé en huit étapes. Reliant Aigues-Mortes à Rodez, il s’apparente à une quête et invite les visiteurs à se familiariser tour à tour avec les modes de production saline, la vie dans les abbayes, l’agropastoralisme (aujourd’hui inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO), les cités templières, la fabrication du Roquefort, l’art de la mégisserie, etc.
Cette proposition de parcours vivant, dont l’animation s’appuie sur des supports de médiation diversifiés, ludiques et fondés sur des technologies modernes, s’attache à éveiller le plaisir de la découverte à chaque étape. En ravivant l’Histoire, ce projet de valorisation touristique crée un lien entre littoral méditerranéen et territoire du Rouergue à travers une itinérance longue d’environ 250 kilomètres.
Contact
Alexandra Mouaddine / e-mail