La lagune de Thau est réputée pour abriter l’un des plus bels herbiers de zostère d’Europe. Afin de suivre plus précisément son état de santé et son évolution d’une année sur l’autre, le SMBT a mis en place un nouveau suivi. Financé par Natura 2000 et réalisé par le bureau d’études frontignanais P2A développement, la campagne 2019 s’est concentrée sur le secteur Sud de la lagune.
Objectif : suivre l’évolution de l’espèce et connaître les effets des évolutions climatiques. Deux nouvelles espèces ont été recensées : la Ruppia et peut-être la Cymodocée. La bonne nouvelle est que la grande nacre est toujours présente dans les fonds de la lagune. Par contre, des vers tubicoles ont fait leur apparition, ce qui pourrait être consécutif au phénomène de malaïgue. Le suivi sera renouvelé l’été prochain sur la partie nord de la lagune. Il vient en complément du suivi macrophytes réalisé par l’Ifremer tous les trois ans sur l’état de santé des lagunes méditerranéennes au regard notamment des indicateurs de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE).
En complément de ce suivi, le SMBT a apporté un appui technique à Sète agglopôle Méditerranée qui a réalisé un inventaire des marcrophytes de la lagune afin d’évaluer l’impact du développement important de picochlorum suite à la malaïgue de l’été 2018, qui a donné cette coloration verte aux eaux de la lagune l’hiver dernier. Sans surprise, le recensement a révélé une baisse des macrophytes par rapport aux années précédentes, notamment sur la partie Sud.
Un effort de sensibilisation exemplaire sur les herbiers de Thau
Grâce à l’animation Natura 2000 et avec l’appui du CPIE du bassin de Thau, une campagne de sensibilisation « A la découverte du monde des herbiers de Thau » a été largement déployée à l’échelle du territoire depuis 2016 : exposition, conférence, sciences participatives et randonnée palmée, jeux, stand de sensibilisation toutes les semaines sur les plages de Thau. Cette campagne a été l’occasion de déployer de nombreux outils pédagogiques et d’impliquer des structures locales telles que le Lycée de la mer, les Glénans Marseillan, les hébergeurs de plein air, les thermes de Balaruc les Bains, les collèges… Une quarantaine d’animations dédiées sont proposées chaque été, avec quasi 1 500 personnes sensibilisées grâce aux stands de la campagne.