Plus de 4000 couples comptabilisés sur les ilots de nidification
Date de publication : 23/06/2015
Depuis fin avril et les premières arrivées puis installations des couples d’oiseaux nicheurs, l’activité a été grandissante sur les îlots aménagés à destination des larolimicoles.
Sur le territoire de Thau agglo, 4 sites sont concernés par une gestion visant à la conservation des colonies : les salins du Castellas, de Villeroy, de Frontignan et la lagune de Gâchon.
Au total, ce sont une quinzaine d’îlots qui ont été créés ou restaurés depuis 2009 dont 5 l’année passée dans le cadre du LIFE+ ENVOLL sur les salins de Frontignan. Tous ces sites sont suivis dans le cadre du programme LIFE+ ENVOLL avec comptage des colonies aux différents stades de la reproduction.
Suite aux comptages du CEN L-R, les effectifs nicheurs ont encore une fois atteint « un record ». Plus de 4 000 couples se sont installées concernant 7 des espèces visées dans le cadre du programme.
Sur Frontignan, quelques couples de Sternes hansel y ont élu domicile cette année.
Un couple de goéland railleur a également tenté de nicher sur ces salins mais sans succès (première donnée sur le site).
Le chiffre le plus marquant reste sûrement l’effectif de couples de Sternes caugek sur les salins de Villeroy, sur les 3 îlots créés depuis 2011 l’effectif global y dépasse les 2 500 couples soit environ la moitié de la population nationale.
Le bon déroulement des différents stades de la reproduction, du cantonnement à l’envol des jeunes, est garanti par l’intervention quasi quotidienne des gardes du littoral.
Les différentes missions des gardes vont par exemple de la surveillance et la sensibilisation du grand public au débroussaillage de certains îlots à la fin de l’hiver mais surtout au contrôle et suivi/gestion des niveaux d’eaux. en effet, chaque bassin ou partènement des salins est doté d’une échelle limnimétrique calée en cm NGF permettant d’amener ou sortir des eaux depuis ou vers d’autres bassins et lagunes comme l’étang de Thau par exemple. Les niveaux sont relevés chaque semaine et compilés dans des bases de données. Cette gestion ne se cantonne pas à la seule saison de nidification, en effet la prise en compte en amont à partir de l’hiver permet de mieux cibler et atteindre soit les niveaux favorables à l’installation en avril, ou encore à limiter dès février le cantonnement des goélands, mais aussi parfois la programmation d’assec estival pour des travaux de pelle mécanique.