Stage de Anouck Dauber – mars-août 2023, coencadré par l’OFB et le Pôle-relais lagunes méditerranéennes
Depuis le 15 mars 2023, l’Office français de la biodiversité a accueilli Anouck Dauber sur son site national de Pérols (34) afin de poursuivre les travaux engagés depuis 2019 sur la continuité écologique et l’accueil piscicole dans les marais littoraux.
La transparence des ouvrages à la mer et une meilleure gestion hydraulique des marais littoraux sont des leviers importants pour la préservation des populations piscicoles qu’elles soient dulcicoles, amphihalines ou marines. L’étude et la connaissance de la continuité écologique (en particulier piscicole) de ces territoires doivent faire l’objet d’une attention particulière, pour accompagner la mise en œuvre :
- du plan national de gestion de l’anguille (règlement européen) ;
- de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin (indicateurs de pression « continuité terre-mer » pour le second cycle) ;
- des actions intégrées au 3eme PNAZH et reconduites dans le 4e Plan national d’actions en faveur des milieux humides (2022-2026) : « Connaître et évaluer le potentiel des milieux littoraux pour l’accueil des populations piscicoles comme l’anguille européenne » et « Bancariser les inventaires de zones humides et marais » ;
- du plan de gestion des poissons migrateurs Rhône méditerranée 2022-2027.
Afin de parvenir à cette mise en œuvre à l’échelle des façades atlantique, Manche et mer du Nord ainsi que méditerranéenne, l’Office français de la biodiversité accueille, pendant 6 mois, Anouck Dauber actuellement en Master Eau et Littoral à l’université de Montpellier II. Elle sera appuyée techniquement par le Pôle-relais lagunes méditerranéennes et le Pôle-relais Marais atlantiques, Manche et mer du Nord (Forum des marais atlantiques).
Son sujet de stage porte sur la cartographie des unités hydrauliques cohérentes en marais littoral méditerranéen.
Suite aux premiers stages de 2019, 2020, 2021 et 2022 ce sont plus de 1300 ouvrages hydrauliques en marais littoraux qui ont été bancarisés dans le référentiel national des obstacles à l’écoulement (ROE). Leurs caractéristiques ont été collectées, standardisées suivant une typologie commune. Sur les marais périphériques des lagunes, des travaux de géomatique portant sur la délimitation des casiers hydrauliques et leur bancarisation ont bien avancé grâce aux précédents stagiaires qui ont mis en application le protocole d’identification et de délimitation des UHC en marais littoraux (éditée en 2021 pour les 2 façades).
Actuellement les UHC des secteurs des marais de la Grande Maïre dans l’Hérault, des marais du narbonnais périphériques à l’étang de Bages-Sigean, le marais de Grande Palude en périphérie des palavasiens, et en Camargue : les marais des Grandes cabanes et le marais du Verdier sont désormais intégrés et visibles sur le Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides.
Ces UHC permettent de décrire le fonctionnement hydraulique, la salinité, le niveau d’emboîtement de l’unité hydraulique (logigramme), et de calculer, pour la première fois, des surfaces précises de marais littoraux en France.
De plus, suite aux référencements des obstacles à l’écoulement et des UHC en marais, il sera plus aisé de connaître le nombre d’ouvrages hydrauliques connectés à chaque marais référencé ou encore de connaître le nombre d’ouvrages les connectant au réseau hydraulique, du cours d’eau à la lagune.
- Dans le cadre du stage 2023, il s’agira de poursuivre les délimitations de marais en priorité sur les secteurs définis au PLAGEPOMI, en commençant par ceux qui ont déjà bénéficié auparavant d’un test de cette méthode de délimitation des UHC, à savoir les secteurs de Bages-Sigean, les étangs palavasiens, certains marais de Camargue et les marais périphériques de l’étang de Berre. Le stage permettra également de poursuivre sur ces secteurs la bancarisation des ouvrages hydrauliques en tenant compte des premiers ouvrages à la mer qui seront les plus prioritaires à renseigner.
- Anouck Dauber aura également pour mission de contribuer à la rédaction d’une nouvelle fiche méthode pour l’obtention d’une couche d’ouvrages à la mer suivant le croisement des couches ROE et la limite Terre-mer[1]. Cette méthode sera commune avec la façade Atlantique et Méditerranéenne, et donnera lieu à des couches sig utilisables par tous.
- Pour rappel toute nouvelle production de données sur les ouvrages hydrauliques et la délimitation des UHC, s’appuieront préalablement sur les documents de gestion, les diagnostics hydrauliques existants fournis par les structures de gestion, ainsi qu’une visite de terrain organisée en partenariat avec les gestionnaires de sites. La validation finale des données produites est réalisée en concertation avec ces derniers.
- Une attention particulière sera apportée à la collecte et bancarisation des données d’aménagement et de gestion des ouvrages pour favoriser la continuité piscicole.
- Contacts
Anouck Dauber : [email protected]
- En savoir plus
Voir la page : Continuité écologique en marais littoraux méditerranéens
[1] Cette limite correspondant à la laisse des plus hautes mers astronomiques (PHMA) (Shom). Elle peut se situer à la fois au niveau des plages mais aussi à la limite des lagunes et des cours d’eau.