La commune du Grau du Roi face à cette espèce envahissante
Date de publication : 27/01/2016
Après une importante campagne d’arrachage en 2014 par la commune du Grau du Roi, le Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise et l’appui technique du CEN L-R, en 2015 3 agents communaux ont mis en œuvre le traitement sur un secteur géographique dépassant le secteur NATURA 2000. L’objectif: limiter l’expansion sur le site de cette espèce envahissante classée invasive majeure vu les forts impacts que cette plante occasionne sur la biodiversité combinée à sa répartition assez étendue.
En 2014, Benjamin Sirot du CEN L-R mettait en évidence la relation eau douce-expansion du Baccharis sur l’évaluation de population qu’il avait réalisée. C’est sur ce principe qu’une zone supplémentaire de prospection a été établie sur la carte, où une zone de connexion hydraulique possible liée à la mise en eau des plaines en hiver avait été définie. Un très gros pied de Baccharis, placé au milieu de 3 bras de roubines a motivé la prospection sur ce secteur où une dizaine de pieds ont ensuite été trouvés, assez éloignés les uns des autres, tous de taille à grainer dans l’année.
Le site traité l’an dernier, a été abordé différemment. La découverte de zones non traitées car très difficiles d’accès, abritant des Baccharis de bonnes tailles ou des souches non retirées, ont grandement compliqué la tâche. C’est donc avec une pelle ou une sape que les agents ont travaillé pour la quasi-totalité des pieds retirés, afin de garantir une bonne mobilité et un impact minime. Les outils permettent de faire levier sous la racine, la décollant du sol, ensuite, elle est retirée dans le sens de la longueur à la main, une à une, le Baccharis cède finalement sans trop d’efforts pour la taille qu’il fait. L’arrachage vertical brut (mécanique), entraîne quant à lui la casse des racines à une certaine longueur. Les rejets issus de racines traitées en 2015, ne nécessitent pas que l’on creuse pour trouver celles-ci. Il semble qu’à une certaine profondeur, la racine n’est plus capable de faire des repousses.
Un calendrier serré, ajouté à un nombre conséquent de plantes et souches de grosse taille a imposé des priorisations :
- Une prospection poussée et complète, où n’ont pas été prises en compte les populations de 2014 pour ne pas influencer la recherche, a été effectuée.
- L’objectif prioritaire en 2015 étant l’arrêt de la production de graines.
Une nouveauté en 2015 :
Un courrier aux riverains au centre d’une zone traitée, leur a été adressé pour leur proposer un diagnostic Espèces Exotiques Envahissantes,, puisque la présence du Baccharis est avérée chez au moins l’un d’entre eux, ainsi qu’en périphérie de leurs habitations.
Cette démarche constitue le dernier maillon d’une opération 2015 satisfaisante : plus de 70 % des Baccharis retirés étaient en âge/taille pour grainer.
L’ensemble des points importants a été mis sous SIG, afin de permettre des visites occasionnelles, pour la surveillance ou le traitement dès que possible des plus petites plantes laissées en attente.
L’opération 2016, devrait se consacrer uniquement à des jeunes plantes.
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