Suite au premier Plan National d’Actions (PNA) 2011-2015 en faveur de la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), le Ministère de la Transition Écologique a validé le 11 décembre 2020 un second plan qui s’appliquera sur les dix prochaines années. Il en a confié le pilotage national à la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes qui s’appuie sur un animateur national (la Société Herpétologique de France – SHF) et un comité de pilotage.
Le nouveau plan identifie neuf actions déclinées en axes de travail, ayant pour objectif d’assurer la conservation de l’espèce à long terme.
La Cistude d’Europe est présente dans huit régions de France métropolitaine. Bien que soumise depuis plusieurs décennies à de multiples atteintes d’origine anthropique, la Cistude d’Europe a réussi à se maintenir sur une aire de répartition suffisamment vaste pour permettre son maintien à long terme si des mesures de conservation spécifiques sont prises en sa faveur.
Au cours de son cycle biologique, l’espèce fréquente majoritairement les milieux humides (étangs, mares, fossés, bras morts, marais, ruisseaux), cependant elle est dépendante de milieux herbacés non inondables pour le dépôt des œufs. Ainsi la conservation de cette espèce dépend de la préservation d’une mosaïque d’habitats.
Les principales menaces pesant actuellement sur la Cistude d’Europe sont la disparition et la dégradation de ses habitats par l’urbanisation, les changements de pratiques agricoles, l’asséchement des zones humides, mais également la fragmentation du paysage due à l’artificialisation des paysages (ex. : infrastructures linéaires, urbanisation), ou encore l’introduction d’espèces exotiques qui viennent la concurrencer au sein de ses milieux de prédilection.