La protection des zones humides est un enjeu central de la politique nationale de protection de la biodiversité et des ressources en eau.
Ce quatrième plan national zones humides 2022-2026 est une déclinaison de la Stratégie nationale biodiversité 2030. Il poursuit les efforts engagés dans le prolongement du précédent plan (2014-2018) et amplifie les actions en faveurs de la connaissance, de la protection et de la restauration des milieux humides.
Ce plan a été élaboré en association avec les établissements publics et les services du ministère de la Transition écologique, les représentants des collectivités et établissements territoriaux (syndicats d’aménagement de bassins et de rivières), les associations de protection de la nature et les fédérations d’usagers des zones humides. Il prend en compte notamment les recommandations du rapport parlementaire “Terres d’eau, Terres d’avenir: Faire de nos zones humides des territoires pionniers de la transition écologique” (Tuffnell & Bignon, 2019) et les travaux du groupe national milieux humides.
Ce plan fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation tout au long de la période 2022-2026.
L’Etat s’est engagé à restaurer 50 000 ha de zones humides d’ici 2026, à acquérir 8 500 ha de zones humides et à créer de nouvelles aires protégées dont un douzième parc national dédié aux zones humides. Pour ce faire, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) a été chargé de réaliser un état des lieux des zones humides françaises les plus remarquables et qu’il conviendrait de protéger. Au terme de cette mission, 18 sites ont été identifiés et peuvent être qualifiés de plus « emblématiques des zones humides françaises ». La Camargue fait partie de ces 18 sites.
L’analyse s’est appuyée sur un faisceau d’indicateurs tels que la superficie de zones humides, la fonctionnalité et la richesse des milieux. Cette mission se poursuit aujourd’hui par un dialogue privilégié avec les acteurs des différents territoires identifiés pour déterminer ensemble d’éventuels dispositifs de protection adaptés. A l’issue de cette phase de dialogue territorial, l’Etat et les parties-prenantes examineront ensemble l’opportunité de création d’un parc national dédié ou de tout autre type d’aire protégée.