Date de publication : 07/04/2017
Les espèces exotiques envahissantes constituent la troisième cause d’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale, selon la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN.
Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine. La France n’échappe pas à ce phénomène et les exemples d’invasions sont nombreux, en métropole comme en outre-mer, et dans tous les types d’écosystèmes terrestres, d’eau douce ou marins. Pour l’Europe continentale, par exemple, les coûts générés par la lutte et la réparation des dégâts causés par les invasions biologiques ont été estimés à 12,5 milliards d’euros par an.
A l’occasion des premières assises nationales sur les espèces exotiques envahissantes, organisées par l’UICN à Orléans en 2014, les conclusions et le message de clôture lancé par les 200 participants avaient alors appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale sur cette thématique. Cette stratégie a été officiellement lancée par Barbara Pompili, Secrétaire d’Etat à la biodiversité le 23 mars 2017.
Pour la première fois, un cadre d’action national est proposé pour renforcer et structurer l’action collective sur ces enjeux. La stratégie est organisée en 5 axes thématiques:
- Prévention de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes
- Interventions de gestion des espèces et restauration des écosystèmes
- Amélioration et mutualisation des connaissances
- Communication, sensibilisation, mobilisation et formation
- Gouvernance
Ces axes répondent à 12 objectifs et sont composés de 37 actions identifiées concernant la prévention, l’établissement d’un système national de surveillance, la maîtrise des espèces déjà établies, la restauration écologique, la réglementation, le développement des connaissances, la formation et la sensibilisation de toutes les parties prenantes. Ce nouveau cadre permettra à la France d’assurer la mise en œuvre de la réglementation européenne sur cette problématique et de répondre à ses engagements internationaux, notamment à l’objectif 9 d’Aichi adopté dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.