Le 11 décembre 2012, Montpellier
Ecologie du Copépode Calanoïde Paracartia grani. Implication dans le cycle de vie du parasite Marteilia refringens dans la lagune de Thau.
Soutenance de thèse de Séverine Boyer, Laboratoire ECOSYM - 11 décembre 2012, Salle de cours 16.01, Université Montpellier 2. La soutenance aura lieu à 14h30.
Ces travaux de doctorat ont été réalisés au sein de l’équipe Dynamique et diversité des populations planctoniques (DROP) du Laboratoire Ecologie des Systèmes Marins Côtiers (ECOSYM-UMR5119/UM2), sous la direction d’Isabelle Arzul (Chargée de recherche, Ifremer-La Tremblade), Delphine Bonnet (Maître de Conférences, UM2) et Marc Bouvy (Directeur de recherche, IRD).
Résumé :
Au cours de cette étude, le cycle de vie de Paracartia grani, un copépode calanoïde appartenant à la famille des Acartiidae, a été déterminé dans la lagune de Thau. En effet, ce copépode aurait une implication dans le cycle de vie du parasite Marteilia refringens, affectant les productions de bivalves. Un suivi bimensuel de la communauté mésozooplanctonique effectué sur deux ans à une station fixe dans la lagune a permis de déterminer que P. grani est l’espèce d’Acartiidae dominante en été. Son cycle de vie se compose de deux phases : une phase pélagique d’avril à janvier, et une phase benthique de février à début avril durant laquelle l’espèce subsiste dans le sédiment sous la forme d’œufs de diapause. L’analyse de la structure de la population (spectre de taille, contribution des stades de développement et sexe ratio) a permis de déterminer que 9 générations se succédaient pendant l’année. L’étude de l’influence de 3 paramètres environnementaux (température, salinité et concentration en chlorophylle a) sur la dynamique de ponte de l’espèce a révélé que la production d’œufs de P. grani était principalement régie par la température et que l’augmentation rapide de celle-ci au printemps permettait de déclencher l’éclosion des œufs de diapause.
Le second objectif de cette étude s’est attaché à décrire la dynamique du parasite M. refringens chez P. grani et les bivalves Mytilus galloprovincialis et Ruditapes decussatus dans la lagune de Thau. Des analyses en histologie et hybridation in situ ont permis de décrire les différentes formes du parasite chez ces 3 espèces. La recherche de M. refringens par PCR chez les copépodites de P. grani a révélé la présence d’ADN de parasite de juin à novembre, période à laquelle de nouvelles moules apparaissent infectées. Les expériences de mesure de l’efficacité de rétention des différents stades de développement de P. grani par la moule ont permis de montrer que tous les stades de développement peuvent être impliqués dans le cycle de vie de M. refringens, en particulier les œufs du copépode qui ont par ailleurs présenté des résultats positifs en PCR. Notre étude a ainsi permis de préciser les interactions entre copépode, parasite et moule mais n’a pas permis d’élucider complètement le cycle de Marteilia refringens. Des questions restent posées concernant notamment les voies de transmission du parasite du copépode vers les moules et concernant l’impact potentiel du parasite sur le copépode lui-même.
Mots clés : Paracartia grani, cycle de vie, production d’œufs, œufs de diapause, mésozooplancton, Marteilia refringens, Mytilus galloprovincialis, Ruditapes decussatus, PCR, hybridation in situ, lagune de Thau.
Femelle adulte Paracartia grani, Taille : environ 1.3 mm
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Séverine Boyer